"Chien-loup" (roman)

L'idée de passer tout l'été coupés du monde angoissait Franck mais enchantait Lise, alors Franck avait accepté, un peu à contrec'ur et beaucoup par amour, de louer dans le Lot cette maison absente de toutes les cartes et privée de tout réseau. L'annonce parlait d'un gîte perdu au milieu des collines, de calme et de paix. Mais pas du passé sanglant de cette maison que personne n'habitait plus et qui avait abrité un dompteur allemand et ses lions pendant la Première Guerre mondiale. Et pas non plus de ce chien sans collier, chien ou loup, qui s'était imposé au couple dès le premier soir et qui semblait chercher un maître. En arrivant cet été-là, Franck croyait encore que la nature, qu'on avait apprivoisée aussi bien qu'un animal de compagnie, n'avait plus rien de sauvage ; il pensait que les guerres du passé, où les hommes s'entretuaient, avait cédé la place à d'autres guerres, plus insidieuses, moins meurtrières. a, c'était en arrivant. Serge Joncour raconte l'histoire, à un siècle de distance, d'un village du Lot, et c'est tout un passé peuplé de bêtes et anéanti par la guerre qu'il déterre, comme pour mieux éclairer notre monde contemporain. En mettant en scène un couple moderne aux prises avec la nature et confronté à la violence, il nous montre que la sauvagerie est un chien-loup, toujours prête à surgir au c'ur de nos existences civilisées

Captivant ! 
Ce roman mêle deux époques. 
Aussi captivante l’une que l’autre. 
2017 : Lise est enchantée de passer l’été coupés du monde. Franck lui, ça l’angoisse et il accepte… par amour. Ils se retrouvent dans un gîte isolé, au milieu des collines, au fin fond du Lot et sans réseau. Comment renouer avec la nature sauvage ? Qui est ce chien sauvage, sans collier et à la recherche d’un maitre ? 
1914 : les Femmes du village s’organisent pour survivre et faire vivre leur village après le départ des hommes à la Guerre. Un dresseur de fauves allemand y trouve refuge… 

Nature – Isolement – Amour – Histoire 
Avec quelques notes d’humour et de philosophie, le style de Serge Joncour est un délice ! L’interprétation de Dominique Pinon est juste et sert à merveille l’écriture de Joncour.
Extrait : « Dans la vie il fallait peut-être s'en tenir à ça, une maison et des collines tout autour, dès qu'on se met à attendre autre chose de l'existence, alors il en faut toujours plus, ça n'en finit pas.»