"Les diables" (roman)

L'apocalypse est proche. Dans une Europe dévastée par la peste et la famine, frère Diaz doit asseoir une voleuse sur le trône de Troie et convertir les membres de sa congrégation afin de réunifier les Eglises d'Occident et d'Orient.
Les Douze Salopards en Fantasy, avec de véritables monstres.
Abercrombie excelle à dépeindre des personnages profondément imparfaits, voire détestables, mais toujours fascinants. Dans Les Diables, il pousse cette logique à son paroxysme. Chaque protagoniste est tiraillé par ses démons intérieurs, ses ambitions, ses peurs et ses faiblesses. Que ce soit le vieux guerrier usé par les combats, le magicien cynique, ou la jeune femme en quête de vengeance, aucun n’échappe à la complexité morale qui fait la signature de l’auteur. Le lecteur est constamment confronté à une question : peut-on aimer un personnage qui fait des choix abjects ? La réponse est oui, parce qu’Abercrombie les rend terriblement humains.
L’intrigue de Les Diables est un tourbillon de trahisons, de batailles sanglantes et de manipulations politiques. Les alliances se brisent, les plans échouent, et la victoire a toujours un goût amer. Le rythme est haletant, les rebondissements brutaux, et le suspense maintenu jusqu’à la dernière page. La guerre n’est pas glorifiée, elle est sale, chaotique et désespérante.
