Comment sélectionner des documents ?
La sélection des contenus est une étape clef de la constitution de la collection.
Rendre cette étape collégiale est important pour s’assurer de la pertinence des choix eu égard aux besoins préalablement identifiés.
Pourquoi enrichir la collection ?
Les motivations pour renouveler un fonds sont nombreuses : nouveautés éditoriales, curiosité des lecteurs, obsolescence des contenus, élargissement des publics de la bibliothèque...
Deux sont particulièrement saillantes :
- l’impératif de pluralisme : traduction concrète de la fonction citoyenne dévolue aux bibliothèques qui implique un équilibre et une actualisation des contenus proposés ;
- l’attractivité de la collection soutient la fréquentation de la bibliothèque.
Deux règles sur l’attractivité de la collection
Renouvellement des collections (norme IFLA) :
- baisse des prêts en deçà de 7,5 % de nouveautés/an ;
- recommandation de 10% de nouveauté/an.
Règle de Nick Moore :
- 10% des ouvrages doivent avoir moins de 2 ans ;
- 40% des ouvrages doivent avoir moins de 5 ans.
Comment choisir dans une offre pléthorique ?
Plusieurs moyens de choix coexistent :
- médias : moyen de connaissance des documents disposant d’une forte résonnance et qui seront donc probablement plébiscités par les utilisateurs de la bibliothèque ;
- sites internet de spécialistes ou de libraires : qualité de la source vérifiée et moyen efficace de veille ;
- visites en librairie : permettent de bénéficier des conseils du libraire et de manipuler les documents. C’est aussi l’occasion de tisser des liens privilégiés avec un autre acteur de la culture ;
- participation directe des usagers de la bibliothèque : de la suggestion jusqu’à la participation aux commandes, elle constitue une valorisation symbolique de leur rôle. Cette intégration des publics affirme l’égalité de tous face au service et fabrique des médiateurs impliqués dans la promotion du fonds.
Comment enrichir la collection ?
Plusieurs canaux d’approvisionnement existent. Ils sont à mobiliser en fonction de la taille de votre bibliothèque mais aussi de vos ressources financières :
- L’achat répond à des règles de marché public précises, qui sont toutefois assouplies dans le cadre des imprimés pour les bibliothèques publiques. Cet assouplissement permet notamment de contractualiser facilement avec un libraire local et donc de contribuer à une économie culturelle de proximité.
Accédez au "Vade-mecum de l'achat public de livres à l'usage des bibliothèques" réalisé par le ministère de la Culture en cliquant ici. - L’emprunt est une ressource complémentaire importante, notamment pour les bibliothèques de petite taille. L’appartenance à un réseau qui permet la circulation des documents est un atout considérable pour enrichir l’offre de collection pour ses usagers. Les réseaux impliquent idéalement une concertation des acquisitions pour à la fois répondre aux demandes redondantes (rentrée littéraire, etc.) et ne pas disperser le budget sur des sujets à rotation beaucoup plus lente. Une forme de spécialisation peut donc être envisagée en fonction des spécificités de chaque bassin de vie.
- La récupération de contenus, principalement via le don, est une piste valorisante pour les usagers contributeurs, à la condition de conserver le choix sur les documents intégrés. Il convient donc d’expliciter auprès des donneurs les critères d’intégration : cela passe par une mini-contractualisation au moment du don.
- L’échange d’objets et de contenus dont la bibliothèque n’est pas propriétaire est une évolution récente qui inscrit la bibliothèque comme une ressource globale qui enrichit tous ses utilisateurs (grainothèque, moulothèque, outilthèque, etc.).
